Chemin pour un grand Amour
Ce livret, écrit en 2005 par un jeune père de famille, a été distribué à un millier de jeunes lors d’une grande veillée sur l’amour organisée pour les jeunes dans la Cathédrale St Louis de Versailles.
Avant-propos: « Le baiser » de Rodin
Ce chef d’œuvre de Rodin est comme un condensé de ce que voudrait transmettre ce petit livret.
En premier lieu parce qu’il éveille le désir de l’amour, et que ce n’est pas de morale dont manque le plus notre temps, mais bien de désir - désir de vivre l’amour en grand, dans toutes ses dimensions.
Et seul un grand désir peut donner de vivre l’exigence chrétienne de la jeunesse non pas comme une contrainte mais comme une promesse qui avec certitude construit le bonheur de l’homme.
Ensuite parce que le geste et la nudité de ce couple expriment de façon évidente que le baiser est bien entendu prémisse – et donc promesse – d’un don total.
Qu’il est donc difficile de l’échanger en vérité s’il n’est pas l’expression d’un désir partagé de mariage !
Il est l’illustration la plus convaincante de cet « ajustement du corps au cœur », proposé par JP II :
Que votre corps soit au service de votre moi profond!
Que vos gestes, vos regards, soient toujours le reflet de votre âme!
Il suffit d’ « écouter » un peu son corps - et n’est ce pas là une proposition toujours à la mode?- pour savoir ou deviner ce qu’engendre l’échange amoureux du baiser : un mouvement, une transformation au sein même du corps de l’homme et de la femme qui appelle à aller jusqu’au bout.
Le baiser fait dire au corps « je désire tout» : il n’est donc vrai et « ajusté » au cœur que si le cœur aussi peut dire « je suis prêt à t’aimer tout entier, à tout te donner pour toujours et jusqu’à ton dernier jour».
De la même manière il pourrait illustrer aussi bien le propos de Benoît XVI dans sa 1ere encyclique:
L’éros est comme enraciné dans la nature même de l’homme…selon une orientation qui a son origine dans la création il renvoie l’homme au mariage, à un lien caractérisé par l’unicité et le définitif
Ce n’est donc pas uniquement la «sincérité» des sentiments qui peut légitimer l’échange d’un premiers mouvements d’éros comme le baiser, mais bien le désir réciproque d'aller vers un don unique et définitif - le mariage- avec cette personne.
Je voudrais enfin ajouter qu’il n’y a dans ce livret aucun jugement des couples, qui pour mille raisons, prirent d’autres traverses, moins directes et plus tourmentées.
Nul n’est exclu de ce « chemin pour un grand amour », qui toujours peut être découvert ou rejoint.
Qu’on ait 15 ans et tout l’avenir devant, 35 et quelques valises derrière, des années de mariage ou de célibat, le «chemin pour un grand amour» est toujours l’histoire d’une conversion.
Je crois passionnément qu’il faut souhaiter aux plus jeunes d’entre nous de le comprendre au plus tôt avant même de connaître leur conjoint- et c’est toute l’ambition de ce livret.
Mais il n’y a pas de limite d’âge pour cette conversion au grand amour, même après 20 ans de mariage.
Si l’on est marié aujourd’hui, quels que soient les chemins du passé, les doutes et les difficultés du présent, avec la plus grande certitude, c’est maintenant la « grande aventure, le grand amour de la vie » auquel on est appelé.
Que chaque mari, chaque épouse puisse être ainsi parfois ressaisi intérieurement et bouleversé comme par une révélation nouvelle- ce qui me fut donné de vivre à nouveau en écrivant ces pages: « ma vocation, ma mission, mon grand amour… c’est ma femme, c’est mon mari ! »
Si vous rêvez de vivre un Grand Amour, n’allez pas chercher le dernier Arlequin dans la série « frisson » mais ouvrez plutôt votre Bible, farfouillez un peu dans l’Ancien Testament, et arrêtez-vous sur le Cantique des cantiques.
Vous y puiserez la certitude que Dieu est la Personne la plus romantique que vous puissiez rencontrer et que le « Grand Amour » est vraiment Son affaire, dans toutes ses dimensions.
Lisez bien tout... Et laissez vous séduire
Qu’il me baise des baisers de sa bouche, tes amours sont plus délicieuses que le vin
Tes lèvres distillent le miel vierge, le miel et le lait sont sous ta langue
Que tu es belle, ma bien-aimée, que tu es belle ! Tes yeux sont des colombes.
Que tu es beau mon bien-aimé, combien délicieux ! Notre lit n’est que verdure.
Après cela il vous faudra une sacré dose de ringardise pour continuer à penser du Christianisme qu’il est «coincé » et ringard.
Vouloir vivre un grand amour, ce n’est pas se faire la main et le cœur sur quelques «amours» temporaires, en s’imaginant qu’ainsi on «s’entraîne» à l’amour sans blesser l’amour.
Ce n’est pas multiplier les «relations» amoureuses en espérant augmenter ses chances de tomber un jour sur le bon numéro.
Ce n’est pas non plus surfer sur un fantasme ni se bercer dans l’illusion d’un beau rêve d’enfant inaccessible.
Au contraire, c’est orienter concrètement sa vie et son comportement dès aujourd’hui en fonction d’une personne- un trésor!- que l’on ne connaît pas encore, pour pouvoir un jour, tout lui donner pour toujours: la fidélité est hors du temps !
Aimer et être amoureux
Une des clés dans l’apprentissage de l’amour c’est de savoir faire la distinction entre le sentiment amoureux et l’amour…et on peut le faire en écoutant les mots:
« Etre amoureux » c’est un état, un sentiment alors qu’«Aimer» c’est une action, un mouvement, c’est passer d’un état… à un autre état !
« Etre amoureux » c’est un état
« Je suis » amoureux… le plus souvent, au minimum, c’est très agréable !
Mais c’est aussi versatile, et on peut tomber plus ou moins amoureux de nombreuses fois.
Ce peut être plus ou moins superficiel, plus ou moins profond, on peut entretenir le sentiment - à tort ou à raison, le nourrir ou le laisser mourir - à tort ou à raison.
Ce n’est pas engageant d’être amoureux. C’est pour cela d’ailleurs que la plupart du temps, ce sentiment n’a vocation à être dévoilé…que s’il est possible d’annoncer simultanément son désir de s’engager et d’aimer la personne pour toute sa vie.
Même les crapules et les traîtres peuvent être amoureux. Ce n’est pas non plus nécessairement le signe de l’amour ; on peut être amoureux sans aimer : je peux jouir égoïstement du sentiment, me servir de l’autre comme d’un pourvoyeur de frissons ou même d’affection sans être aucunement prêt au sacrifice de quoi que ce soit pour lui.
Et ce peut même éventuellement être en contradiction avec l’amour lui même, si par exemple je laisse naître et entretiens ce sentiment envers une autre personne que ma femme.
Mais être amoureux en désirant l’engagement à l’amour pour toujours, être amoureux de sa fiancée, ou de celle dont je désire qu’elle puisse le devenir, alors, là, bien sûr, c’est extraordinaire, et même très nécessaire, un cadeau merveilleux, un feu, un élan, un tremplin éblouissant qui vous projette en avant et donne même l’impression qu’il est facile d’aimer!
« Aimer » c’est un mouvement, une action
C’est choisir de passer d’un état à un autre état, pour le bien véritable et le bonheur de l’autre!
Lorsque je me suis disputé avec ma femme, je ne me sens pas vraiment amoureux, et même franchement pas du tout !
C’est à dire que je ne ressens pas d’abord d’élan naturel envers elle… et pourtant il va y avoir là une occasion extrêmement concrète d’aimer : en passant d’un état (de rancune, de vexation, de colère…) à un autre état (d’humilité, d’accueil, d’écoute) par un geste de pardon, posé ou accueilli, de reconnaissance de mes torts, de réparation,… ce mouvement mis en œuvre et décidé du fond du cœur, c’est l’amour et même une preuve de mon amour.
Et cette succession d’actions, de preuves, de gestes, de pardons, de dons, de décisions, de sacrifices parfois, de désir de mieux aimer, va faire grandir l’amour…comme une plante arrosée, et même souvent nourrir le sentiment lui-même, l’approfondir encore, le faire descendre de la sensibilité, versatile par nature, vers un lieu plus profond, plus sûr, plus humain encore. Et il faut même accueillir paisiblement ce fait que le sentiment amoureux puisse peut-être parfois, dans des temps d’épreuves ou de combats, quitter douloureusement le domaine du sensible.
Il y a des jeunes couples qui ne se marient pas, ou tâtonnent indéfiniment, parce qu’inconsciemment leur vision et leur expérience de l’amour sont tellement exclusivement liées au sentiment, et à ses effets sensibles, qu’au fond ils croient que s’engager dans le mariage c’est s’engager en premier lieu à «ressentir », et à ressentir de la même manière pour toujours ce qu’ils ressentent aujourd’hui, ou ont ressenti à l’origine de leur amour. Ils croient confusément que c’est s’engager sur un état (être amoureux) dont ils ne se sentent pas vraiment maîtres, et qui, de surcroît, devra affronter les aléas de la vie, et non pas s’engager en premier lieu sur un mouvement (aimer), qui lui se choisit librement. …
Quelle angoisse paralysante de croire que l’engagement porte avant tout sur un sentiment!
Alors, première bonne nouvelle !
Dans l’engagement du mariage, l’échange des consentements ce n’est pas m’engager d’abord «à me ressentir 100% amoureux transis tremblant à chaque instant tout le long de ta vie qui peut durer jusque 100 ans sans aucune dent»!…mais c’est celui «de t’aimer…fidèlement tout au long de notre vie »…
Autrement dit dans le mariage, l’engagement et la vocation de l’homme c’est d’aimer sa femme, l’engagement et la vocation de la femme, c’est d’aimer son mari : c’est un programme de vie, une tâche à accomplir, une tâche magnifique et sacrée - un sacré job! (La promotion du siècle = promouvoir l’amour !)
Seconde bonne nouvelle
C’est qu’en choisissant d’aimer ainsi, on emprunte le chemin le plus certain du bonheur… parce qu’alors on choisit chaque jour de faire «pour qui on est fait » (ma femme, mon mari), «ce pour quoi on est fait» (aimer), «avec l’aide de Celui qui nous à faits» (Dieu Lui-même) : le tiercé gagnant du grand amour, fruit de l’Amour, pas du hasard !
L’élan amoureux est toujours une dimension spontanée de l’amour mais il a vocation à jaillir d’une source de plus en plus profonde: ce qui est désiré dans cet élan pour ma femme ou mon mari, c’est de plus en plus aussi son bien à lui, à elle dans ce qu’il a de plus ultime, et qui touche à sa sainteté même! …et parmi les meilleurs exemples de ce qui ne touche pas, mais alors pas du tout à la sainteté dans le mariage, on compte la femme « sainte n’y touche » et le mari «rabat joie».
Le signe de la sainteté qui grandit chez une personne, c’est au contraire un rayonnement plus grand, qui vous attire plus encore à lui, donc… un pourvoyeur d’élan amoureux : après le « tiercé gagnant », voici le « boomerang vertueux » du grand amour !
La vocation, le dessein de Dieu sur chacun
«La question «Que dois-je faire ?» l’homme se la pose pendant sa jeunesse non seulement à lui-même et à ceux dont-il peut attendre une réponse, (…), mais il la pose aussi à Dieu, car il est son Créateur et son Père. (…) Il demande donc à Dieu «Que dois-je faire ? Quel est ton plan sur ma vie, ton plan de Créateur et de Père? Quelle est ta volonté ? Je désire l’accomplir»
Lettre apostolique de JP II aux jeunes du monde pour l’année de la Jeunesse (1985)
Dieu se passionne amoureusement, concrètement et efficacement pour notre vie, et tout ce qui la remplit, pour notre vie présente et pour notre avenir. Il a un projet, un dessein sur chacun.
Non pas un projet général, lancé à la cantonade du genre « je veux voir qu’une seule tête » ou «Demandez le programme ! On vous tend l’Evangile et débrouillez-vous avec, chacun fait- fait- fait , c’qui lui plaît - plaît - plaît! »
Ni un projet plaqué, imposé et indépendant de ce que nous sommes en profondeur! Mais un projet personnel, un projet d’amour, de désir et de liberté.
Lorsque que l’on est jeune et que l’on accueille cette vérité inouïe que Dieu veut bâtir un projet de vie pour nous et avec nous, alors tout est transformé: Comment regarder l’avenir sans Lui ? Découvrir et partager ce désir qui jaillit du cœur de Dieu pour moi ! Et comment rêver à cet amour humain, cet amour entier entre un homme et une femme, rêver à celui ou celle que nos cœurs et nos corps cherchent, désirent, espèrent sans vouloir confier tous ses désirs à Dieu ?
"A l’horizon qui s’ouvre pour un cœur de jeune, s’ébauche une expérience nouvelle : l’expérience de l’amour qui dès son origine (…) doit s’inscrire dans le projet de toute la vie. …
Quand Jésus vous dit « Suis-moi », son appel peut signifier « je t’appelle à un autre amour encore » (c’est à dire à devenir mon Prêtre ou ma Religieuse bien-aimé(e), ou toute autre vocation consacrée dans Mon amour), cependant très souvent il signifie … « viens, deviens toi aussi l’époux de ton épouse, l’épouse de ton époux ».
Je voudrais que vous vous convainquiez que cette grande réalité ne prend sa dimension définitive qu’en Dieu !"
Lettre apostolique de JP II aux jeunes du monde pour l’année de la Jeunesse (1985)
Oui, si je dois un jour me marier, il est juste de croire que dans son Amour, et sans idée de « prédestination » mal comprise, Dieu connaît déjà la personne que je choisirai moi-même librement pour la vie, avant que je ne la connaisse.
Il est juste de croire que je suis appelé à aimer cette personne la, de la désirer, de l’espérer, peut- être même de me tromper (un amour déclaré que l’on découvre non réciproque, ou des fiançailles rompues), enfin de la trouver et de la recevoir comme une vocation.
Il est juste de demander à Dieu la grâce de choisir activement sa vie, tout en étant «docile» à son Esprit Saint: Pour qu’il puisse me conduire aux lieux où Dieu m’attend, à découvrir et choisir ma vocation, à rencontrer les personnes qu’Il voudrait mettre sur mon chemin, y compris celui ou celle que mon cœur espère.
Alors il est juste de prier pour découvrir sa vocation, de prier pour son futur mari, pour sa future femme :
Et si je devais répondre à un autre appel encore – de Tout te donner ! - ou finalement ne pouvoir me marier malgré tout mon désir - garde m’en Seigneur! -, ou être rappelé au ciel trop tôt- protège moi Seigneur !-alors que ma prière aille sur une personne que Toi seul connaît. Choisis la Seigneur parmi : un prêtre, une religieuse, ou une personne délaissée, une personne touchée par le handicap -
Un de ceux qui renoncent volontairement pour le Royaume, ou de ceux qui sont privés d'amour par pauvreté, pour qu'en eux aussi le Royaume soit manifesté.
Le Grand Amour de demain est une personne vivante aujourd'hui
En priant, même très jeune, pour sa vocation, pour sa future femme ou son futur mari, non seulement on dit toute sa confiance au Seigneur, mais on éduque son cœur et sa sensibilité à établir un lien intime et systématique entre le désir de l'amour et le mariage pour la vie.
On prend conscience que cet amour implique un autre que soit, qui existe réellement, une responsabilité et non pas seulement un fantasme... qu'avant même d'être un sentiment, l'amour implique une personne à aimer.
Savoir que si je marche librement vers le mariage, alors je marche aussi de fait librement vers une personne vivante aujourd'hui, et, si je suis croyant, que Dieu lui-même la voit, l'aime et la regarde, comme il me voit, m'aime et me regarde... donc que Dieu nous voit, nous aime et nous regarde!
Et il n'est pas nécessaire de penser que tout est «écrit d'avance», ni de s'imaginer qu'une seule et unique personne au monde soit à même de me «compléter» comme l'autre moitié d'une pomme coupée en deux : il n'est même pas besoin de croire en Dieu pour être certain que si je dois un jour me marier, la personne que j'épouserai est déjà vivante quelque part dès que je suis dans l'âge de l'adolescence.
Une forme de fidélité est donc nécessaire au respect même de cette personne que je ne connais pas encore!
Ce n'est sans doute pas le dernier tube à la mode, mais vous connaissez peut-être ces paroles de Georges Brassens:
"Jamais de la vie on ne l'oubliera la première fille qu'on a prise dans ses bras"
Qui dira qu'il a tort ?... certainement pas Ste Thérèse de Lisieux qui nous apprend qu' «Aimer, c'est tout donner et se donner soi-même ».
Vouloir se préparer à aimer d'un grand amour c'est alors aussi espérer tout donner à l'homme ou à la femme que l'on choisira pour la vie.
C'est donc aussi choisir d'emprunter ou de retrouver un chemin exigeant mais enthousiasmant, qui cherche justement à tout garder pour lui, pour elle, pour nous, et comme autant de trésors à offrir tous les mots d'amour enfouis, les plus simples comme les plus inouïs -ces mots qui brûlent et ne sont justes qu'en tremblant- et tout ce que nos corps abritent:
et ma main, et ta main,... mon amour,
et mes lèvres, et tes lèvres,... mon amour,
et mon souffle et ton souffle... mon amour...
nos deux souffles, en un souffle, le même souffle,... un seul souffle... Mon amour!
Oui, le Grand Amour de demain est une personne vivante aujourd'hui!
Quelle aide précieuse que cette prise de conscience quand on choisit pendant toute sa jeunesse de dire « non » aux petites aventures pour pouvoir plus tard se fiancer et se marier dans le grand amour! Si c'est cette personne-là que je désire, ce grand amour unique pour la vie que j'espère, comment pourrais-je accepter de « sortir » avec une fille , avec un garçon, vivre des «relations» amoureuses - même « sincères »- en faisant comme si elle n'existait pas ?
Comment pourrais-je seulement déclarer mon amour à une personne si je ne suis pas prêt à m'engager à l'amour pour toute la vie avec elle ?
Comment pourrais-je entretenir des paroles d'amour et des gestes qui veulent dire « Je t'aime », si je ne crois pas, avec assurance, qu'il s'agit bien de cette personne-là, donc que c'est elle que je désire épouser, que c'est réciproque et réaliste, en bref que nous sommes « fiancés »- c'est à dire prêts à nous engager pour toute la vie dans le mariage?
Alors refuser ces « petites amours multiples »... Oui il s'agit bien ici d'une véritable fidélité et donc d'une anticipation de l'amour: fidélité à ma vocation, au dessein d'amour de Dieu sur moi... à ce grand amour, à celui ou celle que j'espère sans le connaître encore.
Bien sûr, c'est une fidélité qui ne repose pas encore sur l'engagement du mariage, mais elle en exprime déjà une part, déploie finalement les même ressorts de mon être, physiques, psychologiques et spirituels... elle puise à la même source : elle est un tremplin pour le Grand Amour que je désire, un entraînement formidable à la fidélité indéfectible du lien indissoluble !